Printemps, été, automne, hiver ...                                 Nos conseils avisés pour profiter de la vallée d'Aspe, du Béarn

... Les Pyrénées Atlantique au milieu...

 

D'un coté un versant vert, la vallée d'Aspe.

 

De l'autre coté, un versant ocre, la vallée de Canfranc en Aragon

 

Des nuages en  Aspe ? Il fait beau quand on passe le Somport !

 

Des verts pâturages du parc national des Pyrénées aux versants ocres de l'Aragon, derrière le col du Somport, randonnée en haute montagne, balade à partir des villages, parapente, escalade, VTT, cyclotourisme, cheval, kayak, raft, baignade dans les lacs !

 

Avec des enfants :

Randonnée avec des ânes, accrobranches, chasse au trésor - geocaching, Ludopiaskate park, mais oui !

 

Raquette, ski de randonnée, ski de fond au Somport, ski de piste à Astun et Candanchu

 

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Gite de groupe, d'étape et de séjour Maison Despourrins - Rue de Baix - 64490 ACCOUS Vallée D'Aspe

 

La vallée d'Aspe :

 

Situation géographique

 

La vallée d'Aspe se situe dans le département des Pyrénées atlantiques entre la vallée d'Ossau à l'est et celle du Barétous à l'ouest, sur l'axe nord-sud reliant les villes d'Oloron Sainte Marie en France et Jaca en Espagne.
Le prolongement espagnol est la vallée de Canfranc, qui suit le rio Aragon et descend depuis le col du Somport jusqu'à Jaca.
Treize communes composent la vallée d'Aspe regroupées dans le canton d'Accous : Accous, Aydius, Bedous, Borce, Cette-Eygun, Escot, Etsaut, Lées-Athas, Lescun, Lourdios-Ichère, Osse, Sarrance, Urdos.
Sa superficie est de 489,43 km; pour une densité d'environ 6 habitants au km2.
On y trouve une partie centrale : le vallon de Bedous, qui abrite la majorité de la population et quelques petits plateaux suspendus (Aydius, Lescun).
L'altitude varie entre 300 mètres et 2606 mètres au pic de Sesque.
Le Parc National des Pyrénées occidentales, créé le 23 mars 1967, englobe pour sa part la totalité du canton dans sa zone périphérique, dite aujourd'hui zone optimale d'adhésion, et gère de surcroît 7000 hectares en haute vallée.

 

 

 

Climat de la vallée

 

La vallée d'Aspe est dominée par les premiers hauts sommets que rencontrent les perturbations océaniques, elle appartient à la zone du climat tempéré océanique des latitudes méridionales et plus précisément au climat subaquitain.
Cette partie de la chaîne Pyrénéenne subit de nombreuses influences qui permettent de nuancer son climat par rapport au piémont Pyrénéen et aux autres vallées du système montagneux.
Les vents dominants viennent de l'Atlantique et amènent l'humidité, ou du sud, et amènent la chaleur, en particulier par effet de foehn.
La proximité de l'Espagne donne à la vallée une nuance très méridionale car l'anticyclone Ibérique déborde parfois sur le versant français apportant calme, chaleur et lumière.
Ainsi la vallée d'Aspe appartient au domaine des montagnes humides et relativement douces, les températures sont naturellement fonction de l'altitude, dans le fond de la vallée le climat se révèle moins rude et surtout moins contrasté qu'en altitude. La neige n'est qu'un intermède occasionnel dans le fond de la vallée.
En moyenne montagne elle couvre le sol de décembre à avril; avec des différences selon l'exposition (ombrée/soulane).
En haute montagne, qu'elle ne libère qu'en juin, elle reste possible toute l'année.

 

 

 

Evènements marquants

 

Au cours des siècles la vallée vit de nombreuses Invasions: Maures, Romains, Germains, Espagnols. Il y a donc lieu de supposer que la population d'origine a été plus ou moins amalgamée comme cela se produit à chaque invasion suivie d'une longue occupation étrangère.
Sous les guerres de religion beaucoup de protestants se réfugièrent en vallée d'Aspe pour y trouver la paix, le petit village d'Osse en Aspe possède encore de nos jours un temple protestant et une importante colonie de fidèles.

 

De l'âge de pierre au moyen âge

 

Le premier témoignage d'occupation de la Vallée est la découverte d'une hache en silex à Osse en Aspe qui indique que le pays fut occupé au moins à l'Age de pierre.

 

Aux environs de 220 av. J.C, Annibal, venant de Carthage en Tunisie, après avoir traversé l'Espagne et se rendant en Italie, traversa le Somport avec ses éléphants de guerre. Il forgea à Urdos les armes dont i1 devait se servir contre les Romains. La légende assure que les Carthaginois ont trempé dans le Gave d'Aspe leurs meilleurs armes.

 

Vers 60 avant J.C., César ayant achevé la soumission des derniers montagnards fit construire une voie romaine. Pourtant, quelques résistants continuèrent à troubler la paix romaine, mais ils furent vite découragés par Messala ( Gouverneur de la région ).
Les Romains s'assurèrent de l'amitié des Aspois et les traitèrent comme des alliés, respectant leur indépendance pour s'assurer en tout temps le libre parcours de leurs voies militaires.

 

Une borne militaire, gravée Iluro mp (Oloron), fut trouvée en 1860 près des ruines de l'auberge de Paillette, au-dessus de Peyranére; une autre trouvée au défilé d'Escot, attestent du passage des Romains entre Saragosse et Lescar. Il existe encore aujourd'hui un tracé de cette voie qui fut réempruntée par les armées de Napoléon.

 

En 407 les Vandales franchirent les Pyrénées, échouèrent devant la résistance des montagnards Aspois et furent repoussés à l'intérieur de la Gaule où ils commirent d'inexprimables ravages.

 

En 730 c'est par la vallée d'Aspe que passa une grande partie de l'immense armée d'Abd Al Rahman chef des Maures, qui envahit la Gaule en 732, malgré la défaite qui leur fut infligée à Poitiers par Charles Martel, les Sarrasins conservèrent longtemps les passages des Pyrénées.

 

Vers l'an 800, Charlemagne, voulant se protéger d'un retour offensif des Maures, qu'il avait refoulés vers le Sud, avait construit des forts sur le versant Espagnol du Somport, c'est l'origine du Village de Canfranc (le camp des Francs).

 

Moyen âge

 

Au début du XIIeme siècle, le for de la vallée d'Aspe entre en vigueur.
(voir « démocratie en vallée d'aspe »).

 

La Vallée d'Aspe fut traversée par des pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. Plusieurs hôpitaux furent construits pour accueillir ces pèlerins qui bien souvent étaient atteints par la lèpre. Les apôtres du Christianisme se dévouèrent pour soigner ces voyageurs.
Les lépreux étaient groupés dans 2 léproseries: 1 à Bedous ( brûlée pendant la révolution ). l'autre entre Urdos et les Forges d'Abel, les ruines du Lazaret sont encore visibles aujourd'hui ( Maison Costedoat ); les pèlerins de Saint- Jacques devaient s'y arrêter 40 jours pour s'assurer qu'ils n'étaient porteurs d'aucune maladie.
D'autres hôpitaux sont construits dans la vallée: l'un à Peyranére qui comprend 15 lits et une chapelle, mais surtout celui de Sainte Christine ( Candanchu ), l'un des plus grands de la chrétienté. Ces hôpitaux facilitent le passage de pèlerins qui y trouvent gîte et couvert.
A Ste Christine aboutissait également le chemin de pèlerinage traversant la Vallée d'Ossau. Lorsqu'il y avait du mauvais temps, les moines de Sainte Christine allaient à Astun chercher les pèlerins égarés, d'où l'explication du nom Col des Moines. L'étape Borce-Jaca fut citée dans le guide du pèlerin en 1139. Le Roi de France Louis VII au retour de Compostelle effectue l'étape Jaca-Borce en 1150.

 

Du 2 au 9 Mars 1289 la Cour d'Angleterre monte à Peyranére pour un échange d'otages entre I'Espagne et l'Angleterre. A cette occasion, un camp est installé par les artisans de la Vallée.

 

XVeme siècle

 

En 1474, un péage est instauré pour le passage des pèlerins, à leur retour ils étaient mis en quarantaine à cause de la lèpre; ce péage servait aussi pour les bestiaux et les marchandises qui passaient en Espagne. Il restera jusqu'à la révolution de 1789.

 

XVIeme siècle

 

Ce siècle voit le renouvellement des lies et passeries entre les vallées d'Aspe et d'Anso, ce sont des accords passés entre communautés de vallées voisines pour fixer l'usage pastoral sur un territoire litigieux, et garantir la libre circulation des personnes et des biens de vallée à vallée.
La France et l'Espagne pouvaient bien décider de se faire la guerre; les populations se sont organisées pour vivre au quotidien une paix particulière en partageant les pâturages et en s'assurant mutuelle assistance.

 

XVIIeme siècle

 

Le Béarn est rattaché à la France en 1620, la Vallée d'Aspe garde ses privilèges, le Roi de France Louis XIII s'est porté garant de ses fors et déposait ses armes à l'entrée de la Vallée à Escot.

 

Sous Louis XIV la France accroît sa puissance maritime; les besoins en bois prennent des proportions considérables et conduisent à exploiter un grand nombre de forêts.
En 1660 Colbert envoie en vallée d'Aspe Louis de Froidour, ingénieur forestier, qui mettra en place les premiers plans d'aménagements et d'exploitation des forêts d'Issaux et du Pacq.

 

XVIIIeme siècle

 

De 1758 à 1765, l'exploitation forestière destinée à la marine est assurée par une compagnie privée constituée par des notables Béarnais; messieurs Forcade, procureur du roi, et Arripe.
A la fin de l'année 1765, le ministère de la marine royale nomma des officiers d'administration pour diriger cette exploitation. La direction technique des travaux était assurée par Mr. Leroy, ingénieur des ponts et arsenaux de la marine.
On construisit un port et un atelier à Athas, le chemin de la mâture fut creusé en 1772 dans la paroi surplombant le Sescoué, affluent du gave d'Aspe, par des ouvriers suspendus au dessus du vide.
Les troncs des sapins, plusieurs fois centenaires, servaient à faire les mâts des navires, le hêtre à faire les avirons et le buis les poulies.

 

Le 7 Septembre 1794, une armée ennemie venant d'Espagne, et comprenant 5500 hommes de troupe, 3000 bourgeois incorporés et 1000 paysans armés se présenta devant Lescun. Cinq compagnies seulement d'Aspois, soit environ 1500 hommes, auxquels s'étaient joints femmes, vieillards, enfants de Lescun, repoussèrent deux fois l'assaut de l'ennemi qui fut obligé de battre en retraite laissant sur le terrain 1154 morts et beaucoup de blessés.
La compagnie de Bedous, sous les ordres du capitaine Laclède, se distingua particulièrement lors de cette bataille de Lescun.

 

XIXeme siècle

 

En 1808, l'armée de Napoléon emprunte l'ancienne voie romaine pour envahir l'Espagne. Saragosse est brûlée par les Français. En représailles, après le départ des troupes françaises, Mina va piller et brûler les villages de la Vallée.

 

En 1828, une garnison vient s'installer dans un poste sous l'ancien péage pour assurer une présence française dans cette vallée où n'existait aucune frontière, on peut encore voir des ruines dans les gorges du pont d'enfer à 200 m du fort du Portalet; c'est là qu'était cantonné Alfred de Vigny.

 

En 1842, Louis Philipe, inquiet de l'attitude des Espagnols fit commencer la construction du fort du Portalet. Il faudra 14 ans pour le terminer. Il était occupé par 250 artilleurs et fantassins.

 

Napoléon III fit édifier le fortin au-dessus qui servait de réserve aux munitions fabriquées aux Forges d'Abel et amorcées à Cette.
Des transformations seront effectuées jusqu'en 1885.

 

En 1859. Napoléon III fit construire la route impériale 134, renommée plus tard route nationale 134.

 

De 1876 à 1877, la vallée fut occupée par les troupes Françaises pour la garantie contre les troupes Carlistes opérant en Navarre et dont un bataillon égaré au Somport fut fait prisonnier. c'est pendant ce soulèvement que s'acheva, du côté espagnol, la voie internationale que la France avait conduite jusqu 'à la frontière.

 

XXeme siècle

 

Le début de ce siècle est marqué par les grands travaux du transpyrénéen, la section d'Oloron à Bedous est mise en service en 1914, celle de Bedous à Canfranc a été inaugurée en 1928 par le président de la république Française et le roi d'Espagne.

 

Durant la guerre de 14 - 18, une garnison française occupe le fort du Portalet, il y a des ateliers de fabrication d'obus à Eygun et Urdos.

 

Les Allemands s'installent au fort du Portalet et aux Forges d'Abel pendant la 2eme guerre mondiale, pour surveiller la frontière.
Ce fort servit de prison pour des personnalités politiques opposées au gouvernement de Vichy, il sera repris par les F.F.I à la libération, et le maréchal Pétain y fut à son tour incarcéré.

 

En 1966, le fort a été vendu à une femme ayant le projet d'en faire une maison de retraite, puis racheté le 13 septembre 1999, par la communauté de communes de la Vallée d'Aspe.

 

Un accident ferroviaire survenu le 27 mars 1970 à pour conséquence la destruction du viaduc de l'Estanguet, ce qui entraîne la fermeture de la ligne de chemin de fer internationale au-delà de Bedous.
En 1985 la ligne de la SNCF entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous est fermée.

 

Afin de faciliter les échanges commerciaux entre le Nord et le Sud, l'Europe décide de relier les Forges d'Abel à Canfranc par le percement du tunnel routier sous le Somport, d'élargir et améliorer la route nationale 134 traversant la vallée, désormais devenue l'axe E7 que nous empruntons aujourd'hui. Commencés en 1987 avec la déviation de Sarrance, les travaux se poursuivent toujours.

 

XXIeme siècle

 

Disparition d'espèces animales emblématiques du Béarn et des Pyrénées, le bouquetin des Pyrénées s'est éteint début 2000, et l'ours brun des Pyrénées en 2010, sa dernière tute était à l'ouest du gave d'Aspe.

 

Les travaux de réouverture du réseau ferré entre Oloron-Sainte-Marie et Bedous ont débutés en août 2014 selon la volonté d'Alain Rousset, président de la région Aquitaine, permettant au train de circuler à nouveau sur cette section, ces travaux se poursuivront au-delà de Bedous pour rétablir le Transpyrénéen occidental à l'horizon 2020.

 

 

 

Démocratie en vallée d’Aspe

 

Au début du XIIeme siècle, le for de la vallée d'Aspe entre en vigueur mettant par écrit des coutumes orales bien plus anciennes. Il fut rédigé en Béarnais jusqu'au XVIIeme siècle et restera en usage jusqu'à la révolution Française. Cette charte des coutumes permettait aux valléens de s'administrer eux-mêmes par l'intermédiaire d'une jurade ou conseil des jurats choisie dans l'ensemble des localités; chaque village désignant un ou plusieurs jurats, élus par les chefs de famille.
Ces jurats se réunissaient près de l'abbaye de Saint Jean de Laxé à Accous et géraient les intérêts de la vallée.
Après l'incendie de l'abbaye, les assemblées générales eurent lieu dans le quartier de l'Estanguet, en face de l'auberge bâtie au sommet de la côte, dans un pré planté de tilleuls qui donna le nom de « tilhaber » à ces assemblées.

 

Au début du XVIème siècle, la vallée se scinde en deux Vics : Le Vic dessus et le Vic debat.
Le Vic dessus comprenait Urdos, Etsaut, Cette, Eygun, Lescun et Borce.
Le Vic debat, Accous, Osse, Lees, Athas, Bedous, Aydius, Sarrance, Jouers, Orcun, Lourdios, Escot.

 

Les jurats étaient chargés de la police, de l'entretien des routes, de la répartition des tailles, de la levée des gens de guerre; de la chasse aux animaux « nuisibles » ours et loup, ils décidaient de la devête des montagnes, c'est à dire la date de montée des troupeaux vers les pacages d'été, la répartition des estives, car chaque village avait un domaine et des montagnes particulières, mais ce qui était au-dessus du vic dessus s'appelait la montagne générale, et était distribuée par tirage au sort. Le tilhaber décidait de la proportion des bêtes que chacun avait le droit d'y introduire, le choix des bergers et le montant de leurs salaires, les amendes et les saisies de bétail (droit de carnal) en cas d'infraction ou d'empiétements par des troupeaux étrangers.
Les autres biens possédés ou exploités d'une manière indivise, notamment les forêts faisaient aussi l'objet de règlements précis. Certains quartiers de forêts étaient mis en défens, parfois d'une façon permanente; les coupes de bois étaient surveillées afin de préserver l'indispensable bois d'oeuvre. On privilégiait alors l'usage de l'étêtement ou de la futaie plantée, qui permettait de concilier le pacage du bétail et la conservation du bois.

 

Ainsi la communauté Aspoise, comme ses voisines, était dotée d'une organisation très libérale pour l'époque. Elle excluait, c'est vrai, le suffrage universel, ne considérant comme citoyens à part entière que les seuls chefs de maison; mais il s'agit là d'une restriction assez générale à l'époque et dont la portée se trouvait bien atténuée du fait du grand nombre de propriétaires dans les vallées pyrénéennes.
Bénéficiant de tels privilèges, les Aspois ainsi que les habitants des autres vallées Béarnaises parvinrent à atténuer, voire à supprimer les rigueurs des structures féodales. De plus cette situation explique pourquoi dans ces pays, la suppression des droits féodaux par la Révolution n'entraîna aucune amélioration sensible du sort des paysans.

 

Vic: quartier, vient du latin vicinus, voisin.
For: vient du latin forum , le marché, la place publique où l'on rend la justice.